En cours de chargement...
En sauvant un apiculteur déraciné, le Vieux, au bord d'une route délabrée par la guerre, Vera l'herboriste ignore qu'elle se sauve elle-même. Pour le comprendre, il lui faudra recueillir l'histoire du fils, Vesko le Teigneux, encore prisonnier de ses peurs.
Le voyage épique de Vesko en voiture avec son père, à travers un pays devenu étranger, n'a été possible que par la grâce d'une substance bénéfique, un véritable viatique : le miel.
Chacun de nos gestes compte, assène Vera au narrateur, venu chez elle pour soigner un mal profond.
Dans le cabinet enfumé par les cigarettes et la tisane, pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, Vera lui conte cette aventure placée sous le signe du miel. L'herboriste a peut-être trouvé là le meilleur remède à ses maux, et le secret d'une sagesse...
ex-Yougoslavie
Que voilà un beau texte sur un fond très sombre : celui de la partition d'une nation.
Après la guerre et l'éclatement de la Yougoslavie, le héros parcours son ancien pays pour aller chercher son père.
Celui-ci vit encore dans un autre temps et, ainsi, aider son fils et lui-même à rentrer à bon port. En chemin, il n'hésite pas à partager son miel.
En revanche, j'ai trouvé la fin de la fable un peu fade.
L'image que je retiendrai :
Celle des 7 bidons de 50 kg de miel transportés dans une vieille guimbarde qui perd ses essieux.
Une citation :
"Toute hâte est de la part du diable, disent les Latins." (p.17)