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Acte de courage politique remarquable, la loi de 1997 marque de façon significative le durcissement de la lutte contre le trafic et l'abus des drogues au Cameroun. Ainsi, pour le cannabis qui demeure la drogue vedette et facilement accessible à l'immense majorité des citoyens, le législateur prévoit 10 à 20 ans de prison pour la production de drogues, 2 mois à 1 an de prison pour la détention d'une barrette et la consommation d'un joint.
Des peines assurément sévères qui traduisent l'option fondamentalement prohibitionniste du législateur camerounais. Les activités liées à la drogue menacent non seulement la santé physique et mentale des populations, mais encore se trouvent étroitement liées à d'autres formes de crime organisé qui mettent en péril la stabilité politique, économique et sociale de nombreux Etats. D'où l'urgence de l'intervention de la justice pour coordonner l'enquête, engager les poursuites à l'encontre des délinquants et réprimer les agissements délictueux à eux imputables.
De même la délinquance liée à la drogue est une délinquance transnationale qui appelle la mise en branle de la collaboration judiciaire internationale à travers l'extradition et l'entraide judiciaire.