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Sans faire partie du cercle des romanciers consacrés, il n'en est pas moins récidiviste. Publiée fin 1991 « Pluie d'étoiles sur Dallas », une « chronique des temps futurs », annonçait d'une certaine façon « Le colibri en deuil ». Il faut dire que l'auteur semble avoir fait le pari de se situer dans les temps incertains d'un futur si difficilement déchiffrable, notamment pour un pays dont la position géopolitique est sans doute un obstacle à la prévision.
Outre qu'elles constituent un apport indéniable au patrimoine culturel, ces deux ouvres d'anticipation sociale qui n'ont pas, à notre connaissance, de précédent dans la littérature antillaise, sont le témoignage de la vigueur intellectuelle d'une génération qui aura été le témoin des plus grands bouleversements du siècle. Certaines scènes du « Colibri en deuil » ne manqueront pas de susciter un utile rapprochement avec de récents événements qui ont marqué l'actualité française elle-même ; à croire que, malgré les apparentes distances, la fiction futuriste ne peut s'empêcher de rattraper la brûlante actualité.
Cette coïncidence est à n'en pas douter, l'une des nombreuses empreintes laissées par le travailleur social sur le chemin de son incessante investigation.
