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Concernant leur santé, les Limousins et les Périgourdins qui vécurent entre le début du XIXe siècle et les lendemains de la Première Guerre mondiale eurent moins à souffrir des grandes épidémies qui frappèrent certaines régions de France - choléra, grippe espagnole - que des maladies endémiques beaucoup moins spectaculaires telles les "fièvres intermittentes", la typhoïde, la dysenterie, la tuberculose pulmonaire, sans parler de la variole qui, en dépit de la diffusion de la vaccination jennérienne, continuait à sévir.
Durant une grande partie de cette période une fraction importante de la population de ces deux provinces se soigna sans réclamer la visite d'un médecin qui vivait loin, coûtait cher, se révélait fréquemment peu efficace, et préféra l'automédication, les secours des guérisseurs et de la religion. Ce ne fut qu'à l'aube du XXe siècle, avec la plus grande efficience de la médecine post-pastorienne et avec la mise en place de l'assistance médicale gratuite qui devait permettre aux couches sociales les plus défavorisées d'accéder elles aussi aux soins de santé que l'on constata vraiment une médicalisation de la société limousine et périgourdine, et encore, même à cette époque, près des lits des malades, le remède prescrit par le docteur ou l'officier de santé et délivré par le pharmacien voisinait parfois avec le sachet d'herbes magiques !