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L'écrit de Pierre Janet (1859-1947) contre la psychanalyse (1913) de Freud, jamais réédité jusqu'ici, est un des plus fameux textes du psychologue français. Il profite de l'occasion qui lui est donnée à Londres lors du XVIle Congrès international de médecine pour présenter un rapport critique sur la psychanalyse freudienne. Même si Freud n'est pas physiquement présent à cette manifestation, la lecture du texte de Janet, qui eut lieu le 8 août 1913, fut froidement accueillie par certains participants tels Jung et Jones.
Il s'agit bien d'une attaque en règle contre la psychanalyse de Freud à laquelle s'adonne ici Janet. Il y insiste surtout sur le tait qu'elle n'est pas une science novatrice puisque c'est de l'analyse psychologique que dérive la psychanalyse. La grande différence réside en ce que la psychanalyse implique l'interprétation des dires du malade dans le sens du dogme freudien : la sexualité est au fond de tout.
La psychanalyse croit qu'il suffit de découvrir le souvenir traumatique qui est à la base des maladies mentales, pour que celles-ci soient guéries ; mais il n'en est pas toujours ainsi et il peut n'être pas sans inconvénient de trop attirer l'attention des malades sur des idées obsédantes auxquelles on donne toujours un caractère sexuel. Le texte est agrémenté d'une longue introduction sur l'évolution des idées de Janet sur la psychanalyse.
La dernière partie du livre présente la réédition d'un texte peu connu de Freud sur la psychanalyse datant de la même époque (1913). Ce livre s'adresse aux psychanalystes, psychologues, psychiatres, historiens et étudiants, intéressés par la question des rapports entre Freud et Janet.
