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L’auteure aime ses personnages, c’est le dénominateur commun de cette galerie de portraits ou plutôt de « caractères », comme le précise le titre, qui se réfère à Jean de La Bruyère. Un La Bruyère actualisé dans la forme, mais sur le fond les hommes changent-ils tellement au fil des siècles Z? Chaque récit est identifié par un prénom, le sous-titre, donne la couleur. Par exemple « La vie est un scénario formidable », relate la vie d’un menteur heureux de se mettre en scène, pour le plaisir d’étonner et de faire rêver son auditoire.
Il est le premier « bon » public de ses fables. Le thème du menteur est un classique en littérature. Celui-ci s’appelle Félix. N’est ce pas la félicité ? Nous découvrons deux autres menteurs à travers des personnages illustres dotés de vertus proches : l’imagination et la ruse. J’annonce Ulysse et sa chère épouse Pénélope qui rivalisent d’habileté, pratiquant la tromperie pour mettre à nu la vérité.
Thomas, à la fois orgueilleux et matérialiste, « ne croit que ce qu’il voit » comme son saint patron. Il s’agit d’une libre variation sur un conte pieu du Moyen Âge. L’auteure donne au personnage une touche moderne (sans s’appesantir) évoquant le chagrin qui l’aurait transformé. Klaus, l’alcoolique, est lui aussi victime d’un traumatisme causé par l’ignorance dans laquelle il est tenu de son père.
Peut-on repérer des caractères communs aux alcooliques ? D’autres personnages apportent de la légèreté et de l’humour comme James, Job, Julie et Ange.
