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Le nouveau processus de décentralisation territoriale en cours en République du Bénin entrera bientôt dans sa phase active, avec l'installation des organes communaux de gestion des affaires locales. Une étape importante sera ainsi amorcée dans l'évolution de cet Etat émergent de la côte ouest africaine. La mise en œuvre du mode de gestion décentralisée des affaires publiques s'y présente avant tout comme le parachèvement du renouveau démocratique enclenché en 1990.
Cependant, au-delà des vifs espoirs de démocratie et de progrès économique et social suscités par cette réforme de l'administration territoriale dans le pays, l'accent doit être particulièrement mis sur les nouvelles responsabilités individuelles et collectives qui en découleront logiquement pour les futures communes et leurs habitants.
C'est en effet de la conscience partagée de ces responsabilités par tous les citoyens que dépendra l'éclosion d'une véritable synergie des forces et potentialités favorables au développement. Dans ce contexte, la décentralisation apparaît comme une rare opportunité d'engager résolument la notion béninoise dans la voie du développement. Mais encore faudrait-il faire une bonne appréciation des atouts et des limites de la réforme décentralisatrice afin de déboucher sur sa judicieuse application.
Ainsi, c'est à une réflexion critique et prospective que s'est consacrée la présente étude de la réforme de l'organisation de l'administration territoriale au Bénin. Son objectif essentiel est de proposer à tous les acteurs de la vie publique béninoise une démarche multidimensionnelle pour faire de la décentralisation territoriale dans cet Etat africain pauvre du Tiers-Monde, non seulement un instrument politique, mais aussi et surtout un outil de progrès économique, social et culturel.