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Évolutionnisme, Institutionnalisme, Conventionnalisme, Postmodernisme,... Les économistes inventent des formules magiques, créent des courants et des écoles pour échapper au péché originel de leur science, celui d'avoir adopté un jour le principe de l'équilibre des marchés. La liberté d'entreprendre étant un leurre, le progrès économique va de pair avec des changements techniques, Institutionnels et sociaux profonds.
Le déséquilibre est ainsi l'essence même de l'économie de marché.
Sinon comment expliquer l'innovation, les stratégies de concurrence, l'intervention des États ou les besoins sans cesse renouvelés ou jamais satisfaits ? Les marchés sont façonnés par les grandes firmes et sont quotidiennement inondés par des marchandises nouvelles. Les réglementations internationales révèlent le bras de fer entre les Etats pour mieux défendre les intérêts des financiers et des industriels nationaux.
Sans déséquilibre pas de croissance, pas de crise non plus. La routine s'installerait, la bureaucratie l'emporterait.
Ce numéro d'Innovations, qui réunit des contributions d'économistes français et anglo-saxons, est consacré à la problématique du déséquilibre en matière de progrès technique et dans les rapports sociaux. Un rôle important est donné à l'Etat qui tant au niveau territorial qu'international s'applique pour favoriser l'émergence ou la consolidation de nouvelles activités économiques.
