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D'abord un diagnostic. Analysant, l'exercice du pouvoir tel qu'il s'est pratiqué durant les dernières décennies, François Cornut-Gentille - député-maire de Saint-Dizier - constate l'inefficacité de ce que l'on nomme la " gouvernance ". Ravalé à la logique de l'image et des " marques " - qui sont l'organisation durable ou éphémère d'intérêts publics ou privés à des fins revendicatives - le pouvoir politique se marginalise jusqu'à être aujourd'hui remis en cause.
Voici " les Trente Gâteuses " où la politique n'en finit pas de resservir les mêmes plats.
Certes, à droite comme à gauche, chacun a sa petite idée pour tenter de s'en sortir. Le langage communicationnel appelle cela " rupture ". Chirac, Sarkozy et Hollande se sont fait élire sur ce thème pour finalement retomber dans la répétition. Marine Le Pen, le retour de Sarkozy, la 6ème République sont les variantes actuelles de ce scénario où le renouveau débouche sur un pouvoir que nul de contrôle, pas même ceux qui l'exercent - en dépit des coups de menton.
Gouverner suppose, en effet, de renoncer à la rhétorique incantatoire dans laquelle nous nous obstinons sans succès (ressassement des termes de proximité, d'urgence, de transparence...).
Il importe aux gouvernants de prendre le recul nécessaire à la maîtrise du temps et à la compréhension.
C'est pourquoi Le Nouvel Exercice du Pouvoir défendu dans ce livre accorde un rôle central au contrôle parlementaire. Ainsi créera-t-on les conditions d'un débat public vivant qui ne se limite pas au choc de slogans. Il s'agit de relégitimer l'exécutif pour bâtir la puissance publique moderne.
