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Plus que n'importe quelle autre Capitale, Berlin aura compté essentiellement dans l'Histoire de l'Europe depuis sa chute au début du mois de mai 1945. L'auteur, parmi le million d'étrangers qui y avaient été transplanté contre son gré, assista à son effondrement et en conserva un cuisant souvenir. C'est ce qu'il tend à exprimer dans les quelques poèmes réunis sous cette modeste plaquette. On y perçoit tout d'abord le "ras le bol" des Berlinois qui en dépit des circonstances dramatiques et de l'attentat du 20 juillet se rendent aux "Bains de Tegelort", l'horreur d'un camp de Polonaises dans le voisinage immédiat, dès août 1943, puis les effets déstructeurs des bombardements en janvier 1945; enfin la "libération" coïncidant avec sa fête tandis que les morts abandonnés jonchent rues et trottoirs de Seestrasse à la Friedrichstrasse.
Un trait est tiré en pointillé sur ce passé et se dessine un avenir plein d'espérance: "Ententes et jumelages" Nos "frères" de misères ne sont pas oubliés, restent les "murs". Mais depuis lors celui de Berlin est tombé dans l'allégresse générale mondialement partagée. Subsistent les "murs d'incompréhension". Que ne va-t-on s'employer à les vaincre? L'avenir nous le dira bientôt!
