Les écrans - Album

Jacques Ristorcelli

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Jacques Ristorcelli - Les écrans.
11 mars 2011. Un séisme d'une magnitude exceptionnelle secoue l'archipel du Japon. Déferlant presque instantanément à travers ce que terre, mer et... Lire la suite
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Résumé

11 mars 2011. Un séisme d'une magnitude exceptionnelle secoue l'archipel du Japon. Déferlant presque instantanément à travers ce que terre, mer et ciel comptent de connexions électroniques, les vagues, les débris, les carcasses, le feu et bientôt la neige, et bientôt les radiations nucléaires se répandent sur les écrans du monde entier. Ils s'y mêlent en une boue informe aux mots, aux commentaires, aux analyses, charriant partout l'intelligence et les émotions comme l'eau charrie là-bas, au Tôhoku, les cadavres.
Avec Les Ecrans, Jacques Ristorcelli restitue l'épreuve intime de la catastrophe : il livre quelques-uns des messages qu'il a reçus de là-bas, il note les mots lus à la télévision, il transcrit ses angoisses... Mais il le fait en se tenant explicitement à la surface du désastre - qui est la dimension majeure de la catastrophe : il se tient au désastre tel qu'il lui est arrivé, tel qu'il nous est parvenu, à la surface du désastre tel qu'il arrive uniformément, continuellement, au-delà du nord-est du Japon, avant, pendant, depuis le 11 mars 2011, le désastre ici et maintenant, mais auquel cette date et un nom de lieu - Fukushima - donnent la force de l'emblème.
Dans Les Ecrans, les images de catastrophe s'enchaînent en un flux ininterrompu : les dessins d'explosions, d'effondrements, de naufrages, de corps qui tombent, d'accidents forment comme un fond d'écran à la surface duquel s'entrelace un mince réseau de paroles. Trois voix surnagent et émergent ainsi tour à tour. On repère instantanément la parole médiatique ("Fichiers"), la voix sans timbre des bannières de texte déroulées par les chaînes TV d'information en continu.
On distingue une voix forte et fière ("Elle"), captée depuis là-bas, témoignage direct de la catastrophe au jour le jour. Plus fragile, moins localisable, mystérieuse, indolente, exhibitionniste, étourdie, à peine incarnée, s'imprime enfin une troisième parole ("Yuki"), qui sonne comme la voix même des écrans, paraissant répéter de mille manières inlassablement la même hébétude : pourquoi tout n'a-t-il pas déjà disparu ?

Caractéristiques

  • Date de parution
    10/10/2014
  • Editeur
  • Collection
  • ISBN
    978-2-916383-46-0
  • EAN
    9782916383460
  • Format
    Album
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    110 pages
  • Poids
    0.28 Kg
  • Dimensions
    14,9 cm × 21,0 cm × 1,1 cm

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À propos de l'auteur

Biographie de Jacques Ristorcelli

Né à Alger en 1955, Jacques Ristorcelli (alias Risto) a étudié à l'Ecole nationale des beaux-arts de Bourges. Il vit et travaille à Aix-en-Provence. Parmi les pionniers de la vidéo artistique au début des années 1980, il collabore un temps aux Cahiers du cinéma, puis s'attache à l'illustration, en parallèle à la réalisation multimédia. Fidèle héritier du pop art, du groupe Bazooka, compagnon de piste d'artistes américains tels Raymond Pettibon, Robert Longo et Richard Prince, Ristorcelli ne dessine qu'à partir d'images existantes extraites de comic books, de pulp magazines, de gravures, d'images populaires, de photographies personnelles.
Il s'empare des images, les découpe, les recadre, les malmène, en redessine des détails, les assemble par collage, les répète... Avec ces images étrangères, souvent stéréotypées, impersonnelles, Ristorcelli orchestre ainsi une sorte de théâtre intérieur tour à tour raffiné, grotesque, romantique et violent. Son blog s'intitule significativement "Théâtre de papier électrique (Lien -> http : //theatredepapierelectrique.
blogspot. fr/)" , en référence au kamishibai (littéralement "théâtre de papier"), cet art modeste des conteurs de rue japonais, et au surnom que reçurent au moment de leur apparition les postes de télévision au Japon : "kamishibai électrique" . Papiers-écrans, allers-retours. Quelques expositions : __ sélection de dessins, galerie Juillet, Tokyo, 2007. __ "Le Japon sous influence" , dessins de Risto, Danny Steve et Takeshi Tadatsu, librairie-galerie Le Monte-en-l'air, Paris, 2008.
__ "Matière nippone" , dessins de Risto et Yûichi Yokoyama exposés dans le cadre du festival Rencontres du 9e art, Aix-en-Provence, 2008. __ "Fantasía erótica japonesa" , expo collective aux côtés de Junko Mizuno, Daisuke Ichiba, Yasuji Watanabe, Gengorô Tagame, Hibiki Tokiwa et Kaori Inbe, galerie ARTZ21, Barcelone, 2008.

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