Archives parlementaires de 1787 à 1860 - Tome 101, Du 19 au 30 brumaire An III (9 au 20 novembre 1794)

La publication des Archives Parlementaires est issue de décisions du Corps Législatif du Second Empire (1862 et 1867). Après une longue interruption (1913-1961), l'entreprise de publication de la " première série " (1787-1799) a été reprise par l'Institut d'Histoire de la Révolution française, grâce à l'aide de l'Assemblée Nationale et du Sénat. Ce nouveau volume présente l'entrée accélérée dans ce virage essentiel de l'automne 1794 qui est aussi l'amorce d'un " automne de la Révolution ". Tout ce qui fonde la complexité de la Révolution française s'y retrouve, ouvertement ou en filigrane. La construction du 9 thermidor comme " événement ", jeu difficile que maîtrisent plus ou moins les Conventionnels et les nombreux citoyens qui s'expriment toujours par les adresses, éclate véritablement dans ce tome CI. Le fil de ce que les historiens nomment usuellement " réaction thermidorienne " s'y dévoile et s'y déroule, en douze jours, de manière éclatante. Ce sont la mise en accusation de Carrier, érigé en symbole du " système de la Terreur ", la fermeture de la salle du Club des Jacobins de Paris, la redistribution des engagements et des rôles, les justifications ou les révisions politiques plus ou moins habiles, parfois douteuses. Comme les volumes précédents, le tome CI des Archives Parlementaires est fondé sur le Procès-Verbal de la Convention qui sert de colonne vertébrale à la reproduction des documents conservés dans la série C des Archives Nationales, complétés par les apports d'une quinzaine des principaux journaux de l'époque (ce volume voit la disparition du Journal de la Montagne, organe des Jacobins). Le tome CI nous rappelle ainsi, comme dans un script de scénario, le " roman " parfois tragique de la Révolution. L'Institut d'Histoire de la Révolution française de l'Université de Paris l (Panthéon-Sorbonne), UMS 622 du CNRS, poursuit l'animation et la coordination des recherches sur la Révolution française et abrite un centre national de documentation sur la période, largement ouvert aux chercheurs français et étrangers.